La déconvenue de Manchester City en Coupe du Monde des Clubs face à Al-Hilal (4-3 après prolongation) a stupéfié le monde du football. Pourtant, cette contre-performance aurait pu être anticipée grâce aux observations de Thierry Henry il y a plus d’un an.
En mars 2024, lors de l’émission Monday Night Football sur Sky Sports, la légende d’Arsenal avait déjà souligné les qualités tactiques de Simone Inzaghi, alors entraîneur de l’Inter Milan. « Inzaghi », avait-il simplement répondu lorsqu’on lui demanda de citer un coach qu’il admirait. Un compliment qui prend aujourd’hui tout son sens.
Face à Manchester City, Al-Hilal a parfaitement appliqué les principes qui ont fait le succès d’Inzaghi : un bloc défensif solide et des contres ravageurs. Leur disposition en 5-4-1 a permis de neutraliser les attaquants citoyens tout en profitant des espaces laissés par leur pressing haut.
Une approche qui n’a visiblement pas surpris Henry, connaisseur avisé du jeu d’Inzaghi. Ce dernier avait en effet mené l’Inter jusqu’en finale de Ligue des Champions la saison précédente, éliminant notamment le FC Barcelone au terme d’un match d’anthologie (7-6 sur l’ensemble des deux matchs).
Ironie du sort, Pep Guardiola s’est fait battre par des tactiques qu’il a lui-même popularisées. Les Citizens, habitués à dominer possession, se sont retrouvés démunis face à une équipe parfaitement rodée au jeu de transition.
Cette défaite pose des questions sur l’adaptabilité de Manchester City face à des équipes capables de résister à leur jeu positionnel. Elle rappelle également que dans le football moderne, la maîtrise collective peut parfois triompher de la supériorité technique individuelle.
Alors que les Citizens doivent maintenant se recentrer sur la Premier League, cette élimination restera comme un avertissement : même les meilleures équipes peuvent être surprises par des adversaires parfaitement organisés. Quant à Thierry Henry, il peut une fois de plus se targuer d’avoir vu juste dans son analyse du jeu moderne.